Nous allons partir à la découverte aujourd’hui l’épinard de Malabar.
En 1688, Mr Rheede, un botaniste hollandais était gouverneur des côtes de Malabar, en Inde. Il découvre alors une plante que les indigènes cultivent et qu’ils appellent Basella . C’est la première mention de cette plante. On la retrouve en 1749 à Paris dans le Jardin du Roi.
Basella alba n’est pas une plante spectaculaire mais il vaut la peine qu’on l’observe un peu. D’abord, ses feuilles sont succulentes. Ici dans le sens botanique du terme, c’est-à-dire tissus charnus riches en eau. C’est pour cette raison que Basella alba était cultivée. Ses feuilles une fois cuites, remplaçaient avantageusement les feuilles de l’épinard.
Pour mieux le comprendre il faut se mettre dans le contexte de l’époque. Le congélateur n’existait pas et comme vous le savez, l’épinard n’aime pas la chaleur. Il monte et n'est plus comestible. Vasella alba, par contre, a besoin de chaleur pour bien pousser. Cependant, Basella alba n’est pas aussi riche en vitamines que l’épinard, ce qui fait que sous nos latitudes cette plante n’est plus cultivée.
Basella alba est une plante grimpante qui, en fin de saison atteint une hauteur de 2m. Si l’on regarde de plus près, à l’aisselle de chaque feuille part une grappe de petits cônes blancs (alba). Chaque cône est en fait une fleur qui s’épanouit vraiment discrètement. Cette fleur est tellement spéciale que les botanistes ont dû créer une famille exprès pour elle, la famille des Basellaceae.
Vous pouvez admirer l’épinard de Malabar à Neuchâtel au Jardin anglais vers la Rotonde. En effet depuis début juin, a été planté à cet endroit un choix de plantes grimpantes, parmi lesquelles vous trouverez Basella alba, mais aussi une variation à feuillage rouge très décoratif Basella alba rubra.
Bonnes découvertes.